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01/12/2013

Premier dimanche de l'Avent : "C'est à l'heure où vous n'y penserez pas, que le Fils de l'homme viendra"

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Le sens de l'Avent (et le sens de Noël) est chrétien. La parole de Dieu nous est adressée de manière cyclique chaque année, mais elle nous trace une destination, un accomplissement final :

 


 

 

Premier dimanche de l'Avent : aux lectures de la messe, Isaïe montre l'humanité orientée vers la lumière de l'Eternel. L'évangile montre l'avènement du Christ, «Fils de l'homme », dans notre vie quotidienne à travers ses épisodes imprévus ou même douloureux : il nous engage à la conversion de chaque jour. L'histoire du salut de l'humanité se répète continuellement en chacun et chaque histoire individuelle est une facette de l'unique histoire de la Création, « orientée vers l'avènement final du Christ en gloire » : « seule subsistera la partie de moi-même qui aura accueilli la grâce de Dieu. Soyons ouverts à l'Esprit-Saint qui nous prépare à reconnaître le Seigneur le jour où il viendra. » [*]

  

 

Bienheureux Guerric d'Igny, abbé cistercien (1080-1157) :

<< En vérité, mes frères, c'est dans l'exultation de l'esprit qu'il faut aller à la rencontre du Christ qui vient... Que notre esprit se lève donc dans un transport de joie et s'élance au-devant de son Sauveur... Je pense, en effet, que nous sommes invités, en tant de passages des Écritures, à aller à sa rencontre pas seulement à propos du second avènement, mais même à propos du premier... Avant même son avènement, donc, que le Seigneur vienne à vous ; avant d'apparaître au monde entier, qu'il vienne vous visiter familièrement, lui qui a dit : « Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viens vers vous » (Jn 14,18). Car en cette période intermédiaire entre son premier et son dernier avènement il y a un avènement du Seigneur fréquent et familier qui nous forme selon le premier et nous prépare au dernier... Par son avènement actuel il travaille à réformer notre orgueil, à nous rendre semblables à cette humilité qu'il a montrée dans son premier avènement, et à refaçonner « notre corps de misère à l'image de son corps glorieux » (Ph 3,21) qu'il nous montrera quand il reviendra. C'est pourquoi il nous faut désirer de tous nos vœux et demander avec ferveur cet avènement familier, qui nous donne la grâce du premier avènement et nous promet la gloire du dernier... Le premier avènement a été humble et caché ; le dernier sera éclatant et magnifique. Celui dont je parle est caché, mais il est également magnifique ; je le dis caché, non qu'il soit ignoré de celui à qui il arrive, mais parce qu'il advient secrètement en lui... Il arrive sans être vu et il s'éloigne sans qu'on s'en aperçoive. Sa seule présence est pour l'âme et l'esprit une lumière qui fait voir l'invisible et connaître l'inconnaissable... Cet avènement du Seigneur jette l'âme de celui qui le contemple dans une douce et heureuse admiration ; de son tréfonds jaillit ce cri : « Seigneur, qui est semblable à toi ? » (Ps 34,10). Ceux qui l'ont éprouvé le savent. Plaise à Dieu que ceux qui ne l'ont pas éprouvé en éprouvent le désir ! >>

 

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 [*)  Parole et prière, mensuel de spiritualité quotidienne, décembre 2013.

       (Artège Presse, 11 rue du Bastion St-François, 66000 Perpignan)